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*NeVeR NeVeR LaNd*
16 février 2007

L'oeuvre originale

Biographie de James Matthew Barrie

L'enfance de James

James Matthew Barrie est le neuvième enfant de David Barrie et de Margaret Ogilvy. Il naît le 9 mai 1860 à Kirriemuir en Ecosse. A l’âge de 7ans, il perd un de ses frères, David. Sa mère ne s’en remettra jamais vraiment. James est inscrit au cours des demoiselles Adam puis à l’Académie de Dumfries. Il travaille juste ce qu’il faut, passe du temps avec ses amis et participe à tous les jeux proposés par son école. Il décide ensuite de devenir critique littéraire et théâtrale bénévolement pour l’Edinburgh Courant.

Jamie à Edimbourg

JamieLorsque James rend visite à son frère Alexander durant l’été 1882, il lui avoue son désir de devenir écrivain. Son frère lui conseille alors d’envoyer le plus possible d’articles à des journaux de la région. Il prend une petite chambre à Edimbourg mais le Courant ne paie pas assez et Margaret Ogilvy ne cesse de lui demander de revenir à Kirriemuir. James finit par rentrer. Telle est sa surprise quand il découvre ses parents résignés à l’idée que leur fils veut devenir écrivain.

Jamie part pour Nottingham

En janvier 1883, il part pour Nottingham. Aussitôt arrivé, il se rend aux bureaux du Nottingham Journal. On lui attribue un bureau et le rédacteur en chef lui explique ce que l’on attend de lui : deux colonnes par jour, sur les sujets les plus divers, des chiens écrasés à la chronique théâtrale. Rapidement, il ajoute à son activité principale celle de critique littéraire, ce qui lui permet de recevoir des livres  en service de presse. Chaque lundi, il signe « Hippomenès » et le jeudi « Le marcheur moderne ». De plus, il continue à envoyer des articles à divers journaux. La seule rencontre réellement importante qu’il fait à Nottingham est celle de Thomas Lenox Gilmour, jeune ex-employé de banque, recruté par le Nottingham Journal comme rédacteur. Ils partagent une admiration pour le théâtre et tombent amoureux des mêmes actrices. Ils les invitent à dîner en prétextant les interroger pour leur journal. James met sur le compte de la timidité son impossibilité  d’aller plus loin que le flirt avec ces jeunes femmes.

Des débuts prometteurs...

Son obstination à écrire aux journaux de Londres portent ses fruits, le rédacteur en chef du Pall Mall Gazette publie le 17 novembre 1884 la chronique de Jamie présenté comme une fiction intitulée Communauté Auld Licht*. Cependant, il semblerait que des magazines moins en vue aient accepté la prose de James pour quelques livres sterling au cours de l’hiver 1883. Quelques semaines après sa première publication, Barrie concrétise enfin son rêve de partir à Londres. Là-bas, il y retrouve Gilmour qui restera son ami pendant plus de 50ans. Au lendemain de son arrivée, James rencontre Frederik Greenwood, le patron du Saint James Gazette, son idole, qui montre beaucoup d’intérêt pour ses « récits folkloriques » et l’invite à proposer de nouvelles histoires Auld Licht. Après un cours séjour à Kirriemuir, Barrie retourne à Londres, il écrit simultanément pour le Graphic, le Spectator, le Boys Own Paper, le English Illustrated Magazines sans oublier les deux colonnes hebdomadaires  pour le Nottingham Journal. En 1887, Greenwood abandonne son poste au Saint James Gazette, Barrie abandonne du même coup sa collaboration avec le journal et commence à écrire de courts essaies dans le Scots Observer d’Edimbourg. Par l’intermédiaire de Greenwood, il rencontre George Meredith* et écrit son premier essai sur cet écrivain qu’il admire. Il soupe régulièrement avec des amis, au cours d’un dîner, Marriott Watson,écrivain britannique, lui fait part d’un projet qu’il a : il souhaite monter une pièce de théâtre et cherche un collaborateur. Jamie fait la sourde oreille. Quelques temps plus tard, il rencontre W. H. Henley, homme de presse écossais influent, qui apprécie ses écrits. Puis, William Robertson Nicoll, éditeur chez Hodder et Stoughton, lui propose de faire un recueil de ses histoires Auld Licht. Barrie crée un fil conducteur entre toutes ses chroniques, son livre est publié sous le nom de Auld Licht Idylls. C’est le succès, le livre se singularise parmi les productions typiquement anglaises du moment. Avec l’encouragement de son éditeur, il entame un nouveau roman : When a Man’s Single (Quand un homme est célibataire). Le succès de ce deuxième livre est beaucoup plus important que celui du premier. Son troisième livre est publié au début des années 1889 sous le nom de An Edinburgh Eleven (Le Onze Edimbourg) tandis que James écrit déjà son quatrième livre intitulé The Little Minister (Le Petit Ministre).

Les loisirs de Jamie

Durant l’année 1889, Barrie, Gilmour, Watson, Thompson et Chaillu créent une équipe de cricket amateur. Tous les amis de James s’accordent à lui reconnaître un superbe « bras gauche ». Les membres de l’équipe (onze en tout) donnent le nom de Allahakbarries* à leur équipe pour rendre hommage à Jamie. Il tient beaucoup à connaître la famille de ses amis et collaborateurs, et surtout leurs enfants. Ainsi, il devient le complice des fils de Nicoll, de Margaret Henley, fille du journaliste W. H. Henley, et de Bevil, fils unique de l’écrivain Arthur Quiller-Couch. James est très proche de la famille Quiller-Couch, il passe de nombreux week-end en leur compagnie.

Porthos_et_le_fils_de_Quiller_Couch

Les offres d’emploi affluent

Après An Edinburgh Eleven, Barrie publie dans la même année A Window in Thrums* (Une fenêtre sur Thrums), suite de son premier roman sur la communauté Auld Licht. De plus, parait la même année dans le Contemporary un essai de James sur Thomas Hardy, historien du Wessex et très bon ami de celui-ci. Les offres d’emploi affluent pour James : l’un des éditeurs de la maison d’édition Cassell et Cie lui propose de collaborer à un journal, The Speaker tandis que Nicoll lui propose de publier un nouveau livre. James accepte les deux offres. Il écrit My Lady Nicotine publié en 1890 puis Iben’s Ghost (Le Fantôme d’Iben), pièce de théâtre se moquant de William Archer, grand traducteur, idole des snobs. J. L. Toole*, à présent propriétaire d’un petit théâtre, adhère aussitôt à l’idée de monter cette pièce. Malgré tout son travail Jamie n’oublie pas Margaret, la petite fille de Henley, son affection pour elle s’accroît le jour où il apprend qu’elle est malade. La petite fille mourra à l’âge de 6ans. Elle surnomme James « My Friendly » mais, quand le mal l’empêche presque de parler, elle n’arrive qu’à prononcer « My Wendy » que celui-ci n’oubliera jamais au point de l’immortaliser dans Peter Pan. James achève The Little Minister et le fait publié chez Cassell et Cie. Le livre est  un succès, les lecteurs et les critiques le qualifient d’œuvre « fraîche, nouvelle, surprenante ».

le_fille_de_Henley

Une rencontre avec l’Amour

J. L. Toole accepte de monter The Houseboat, sous son nouveau titre : Walker, London !. L’héroïne sera joué par Irene Vanbrugh mais Toole et Barrie cherchent désespérément une comédienne pour le second rôle. Jerome K. Jerome* leur vient en aide en signalant l’existence d’une toute jeune actrice du nom de Mary Ansell, qui a joué dans l’une de ses pièces. Barrie rencontre Miss Ansell et se montre favorable à sa participation au spectacle. Elle incarne à la perfection ce que James aime chez les femmes : une beauté sophistiquée, presque irréelle. Les descriptions enthousiastes que James fait d’elle à ses amis ne laissent aucun doute, il est tombé amoureux. Lorsque Mary accepte la proposition de Barrie et Toole, Jamie commence sa cour. Il l’invite à souper et ils parlent longuement, se racontent leurs histoires respectives. Elle vit seul à Londres et nourrit une grande ambition de comédienne. Elle a commencé par de la simple figuration jusqu’à ce que la chance lui sourie avec son engagement dans Brighton, un des succès du moment. Barrie est très touché par le récit que lui fait Mary de ses débuts, au point qu’il convint Toole de lui verser un salaire supérieur à celui de Miss Vanbrugh. La première de Walker, London ! a lieu le 25 février 1892. Les Allahakbarries sont venus au grand complet applaudir la pièce de leur ami, celle-ci a un succès immédiat. La relation entre Jamie et Mary reste purement amicale pour le moment. Barrie continue de rendre visite à George Meredith, lors d’une de ses visites, il rencontre Conan Doyle et sympathise avec lui. Ils décident qu’un jour prochain, ils collaboreront à une œuvre.

barrie_et_meredith

James prend soin de sa soeur

Un grand malheur touche Maggie, une des sœurs de Jamie, son fiancé, un dénommé James Winter, vient de mettre fin à ses jours. James jure à sa sœur qu’il veillera sur elle jusqu’à sa mort. Nicoll propose à Barrie des les emmener, sa sœur et lui, dans son cottage à Shere, ils acceptent l’invitation. Là-bas, il écrit The Bookworn, titre provisoire de son livre The Professor’s Love Story (L'histoire d'Amour d’un Professeur). Robert Louis Stevenson* envoie une lettre à Jamie en le complimentant sur ses écrits, cette lettre lui va droit au cœur. Malgré tous ses livres, Barrie n’oublie pas sa seconde passion, le cricket, il continue de s’entraîner avec les Allahakbarries. Durant le printemps et l’été 1892, James ne voit pas et ne correspond pas avec Mary Ansell, l’aurait-il oublié ... ? A la fin de l’été, Jamie rentre à Londres et s’établie dans un appartement avec Maggie, il se remet de suite à écrire.

Un échec pour Barrie

Quelques temps plus tard, Barrie reçoit Conan Doyle et le producteur Richard d’Oyly Carte qui lui proposent de collaborer à une comédie musical. Jamie accepte et à l’idée d’un titre : Jane Annie*. Malheuresement leur comédie musicale fera un bide. Leur échec soude d’avantage Conan Doyle et Barrie, James publie même dans le Saint James Gazette un faux Conan Doyle intitulé The Late Sherlock Holmes (Feu Sherlock Holmes). Pour oublier son échec, Jamie passe beaucoup de temps avec Mary Ansell qu’il revoit enfin.

L’état inquiétant de Margaret Ogilvy

Pendant ce temps, Maggie entame une relation avec le frère de son ex-fiancé et décide de regagner Kirriemuir. Peu de temps après le retour de Maggie, la mère de Barrie tombe malade, celui-ci rentre donc à Kirriemuir. Durant ce séjour, James reçoit de nombreuses lettres de Stevenson. Il repart à Londres mais est contraint de retourner à Kirriemuir à cause de l’état de santé inquiétant de sa mère. Cette fois-ci il emmène Mary Ansell avec lui. Fatigué de devoir veiller sur sa mère, Jamie tombe malade. Jane Ann et Mary se relaient au chevet de Margaret Ogily et de James.

Le début d’une nouvelle vie ?

Mary_ansellJamie profite de son état de santé pour renouveler sa demande en mariage plusieurs fois refusé par Mary. Cette fois-ci elle accepte. La nouvelle pièce de Barrie, A Professor’s Love Story, a un succès immédiat. Le mariage a lieu le 9 juillet 1894 dans la plus grande intimité. Mary a alors 32ans et James 34. Ils partent en lune de miel le soir même de leur mariage. Leur destination est Lucerne. Là-bas, ils craquent tous les deux pour un saint-bernard qu’ils prénomment Porthos. A leur retour, ils sont reçus à Fowey, en Cornouailles, chez les Quiller-Couch et y restent jusqu’au début de l’automne. James et Mary achètent ensuite une maison en plein cœur de South Kensington, Mary s’atèle à la décoration tandis que James essaie de finir son livre : Sentimental Tommy.

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